« ai peur »

La voici, la voilà!! Qui ça? La phase du  » j’ai peur de tout »! C’est une période, disons-le, pénible. Crapulette est trop petite encore pour tout comprendre et pour apprécier la beauté de certaines bébêtes, mais assez grand pour savoir ce qui lui fait peur. Et, je peux vous l’assurer, il le sait et me le fait savoir!

Dans le top 3 des peurs du moment :

  1. Les mouches ( LA grosse peur ) et autres abeilles et insectes volants.
  2. Les tâches noires, les saletés foncées sur le sol qui sont bien visibles.
  3. Les fourmis et autres insectes rampants.

Alors pour le moment, à part l’aspirateur et le quad de Papy, rien ne l’effraye plus!

J’essaye alors d’accueillir un maximum sa peur, en ne la dévalorisant pas et en ne la niant pas. Parce que, même si pour nous une mouche ou une saleté ne fait pas peur, pour un petit gaillard de 21 mois, ça peut être très effrayant! En tant que bonne trouillarde qui se respecte, je fais tout pour le prendre au sérieux et le rassurer.

Je lui donne des solutions : la tapette à mouche par exemple ou le balais. Il s’amuse alors à taper partout ou à me balayer toute la maison, et il adore ça! Ca donne un côté fun à la situation effrayante et ça a le mérite de détourner son attention quelques temps.
Je lui ai également appris à faire « zou!!! » quand on a peur. Lorsqu’il y a des abeilles ou des mouches, on fait « ZOUUUU!!!! » et elles s’en vont. Ce n’est pas miraculeux, mais ça aide plutôt bien!

Pas plus tard qu’il y a 15 minutes, mon bonhomme, couché depuis 10 minutes, se met à hurler!! Pensant d’abord qu’il était tombé du lit, j’ai lâché la vaisselle que j’étais en train de ranger pour courir dans sa chambre. J’ai trouvé ma Crapulette assis au milieu du lit, les larmes aux yeux, en train de pleurer. Il était apeuré. Autour de lui, 3 mouches qui volaient.
Je suis directement partie à la recherche de mon arme fatale : la tapette à mouche. J’ai fait la chasse aux mouches devant lui ( après lui avoir séché les larmes et expliqué ce que j’allais faire) et il me regardait, amusé. Quand plus aucune mouche ne volait, j’ai pu lui faire un dernier câlin avant de m’éclipser, le laissant plonger dans le sommeil. Au final, ma Crapulete a pu dormir sereinement, sans crainte ni peur.

Le fait de rassurer l’enfant, d’accueillir sa peur et de la prendre au sérieux permet à l’attachement de se solidifier encore un peu plus. L’adulte montre qu’il est digne de confiance et que l’enfant peut se livrer, se lâcher avec lui. Cela lui permet de remplir toujours plus son réservoir d’amour.
Alors, lorsqu’un petit a peur, on le prend souvent à la rigolade. On le nie souvent  » mais non, tu n’as pas peur! » alors que l’enfant, lui, est véritablement apeuré et n’a besoin que de son parent ou d’un adulte pour l’aider à surmonter sa peur. J’ai tellement été niée dans ma peur, engueulée parce qu’à 3h du matin, je me réveillais en pleur à cause d’une araignée que je ne veux SURTOUT pas refaire ceci avec mon fils.

 

 

Si vous avez des solutions à partager, des trucs et astuces, je suis preneuse!!! N’hésitez surtout pas à me raconter comment vous faites, face aux craintes de vos petits.

L’attachement

Vous vous souvenez, il y a plusieurs semaines, je me demandais pourquoi ma Crapulette était infernale qu’avec moi? Même les membres de ma famille me faisaient porter le chapeau! Et bien, aujourd’hui, j’ai la réponse!!!!! Et elle fait du bien!

Des copines facebookiennes ont partagé une vidéo d’un extrait d’une conférence d’ Isabelle Filliozat ( célèbre auteure et psychothérapeute) sur l’attachement.

Avant de vous expliquer le contenu de cette vidéo, un petit point sur l’attachement s’impose!!

 

L’attachement

Dans le langage courant, on utilise très souvent le verbe  » s’attacher ». D’ailleurs, on croit tous savoir ce qu’il veut dire. On pense qu’un enfant est attaché à ses parents, dans le sens où il les aime et où il a besoin d’eux. Mais en réalité, le sens de ce verbe, de ce mot est bien plus complexe!

Un enfant s’attache à son ( ou ses) parent(s) lorsqu’il se sent en sécurité ( affective, psychologique, physique) avec lui ou eux. Il a confiance en lui ( eux), il sait qu’il ne peut rien lui arriver. Malgré l’amour, vous conviendrez que tous les enfants ne peuvent pas dire qu’ils se sentent en sécurité avec leur(s) parent(s)!

Généralement, un enfant a une figure d’attachement. Il s’agit, dans la majorité des cas, de la maman, mais cela peut aussi être le papa ou une personne extérieure à sa famille ( nounou, éducateur(trice)…). Il s’agit en réalité de la personne qui s’occupe le plus de l’enfant et qui répond à ses besoins fondamentaux.

L’attachement peut être de diverses natures. Il peut être sécurisant, optimal mais également anxieux voire toxique. C’est là que ça se complique. Un enfant avec un attachement anxieux prendra un départ bien moins facile dans la vie qu’un enfant avec un attachement sécure, cela va de soi.
Mais ça, c’est une autre affaire qui ne nous intéresse pas des masses pour l’instant! ( Mais si ça vous intéresse, je me ferai une joie de vous en parler!).

Conférence de I. Filliozat

Pour la visionner, c’est pas ICI

Dans l’extrait de sa conférence, elle nous explique en quelques mots ce qu’est l’attachement : le fait que l’enfant ait confiance en sa figure d’attachement. Elle rappelle que bien souvent, il s’agit de la maman, mais que de plus en plus de papa le deviennent également ( avec le congé parental pris par les papas notamment).

Isabelle Filliozat nous explique que bien souvent, lorsqu’un enfant est gardé ( nounou, mamie, papa…), celui-ci se montre être un vrai petit ange. En fait, il accumule le stress mais ne le relâche pas. Il est gentil, garde tout pour lui jusqu’à ce qu’il retrouve sa figure d’attachement, en l’occurrence, souvent la maman.

C’est pourquoi, les mamans, venant chercher leur petit bout chez la nounou ( ou à la crèche etc…), entendent que leur enfant a été un vrai amour toute la journée. Par contre, une fois avec la maman, ce petit amour se transforme en un vrai démon. Il râle, il pleure… Et c’est à ce moment là, généralement, que la maman se remet en question!

Pourquoi avec moi, c’est un vrai démon, alors qu’avec les autres, c’est un ange???

La réponse est simple :

L’enfant accumule tout le stress de la journée et ne s’autorisera à le faire ressortir qu’une fois en présence de sa figure d’attachement. Il se sent suffisamment en confiance pour se laisser aller, pour raconter sa journée, ses peurs, ses stress et angoisses etc…  Il s’autorise à faire sortir ses émotions parce qu’il a confiance, il sait qu’il peut.

Sauf que, quand on ne pense pas à ça, quand on ne le sait tout simplement pas, on se culpabilise. On pense que c’est de notre faute, qu’on fait quelque chose de mal. D’ailleurs, l’entourage ne manque pas de nous le rappeler.

 

Depuis que j’ai vu cette vidéo, que je me suis replongée dans mes cours sur l’attachement, j’ai compris. J’ai compris que ma Crapulette n’était pas « chiant » avec moi parce qu’il voulait l’être. Non, j’ai simplement compris que s’il était comme ça, c’est que je faisais bien mon boulot de maman!

Alors depuis, je me suis acheté des bouquins, je me rends encore plus disponible, calme et compréhensive avec mon petit doudou.

Je me rends compte que si, les théories sont importantes. Elles nous aident à comprendre notre enfant et donc, d’agir de façon adaptée.

 

Et vous? Vous retrouvez-vous dans cette histoire d’attachement??